• 15

     ~Narration externe~

     

    L'infidélité était un vilain pêché, et Gabrielle le savait parfaitement. Elle n'était pas croyante, loin de là, mais même en dehors la religion, quelle qu'elle soit, l'adultère était considéré comme une lourde faute. Oui, pour un simple baiser, sa relation avec Tyson -de nature rancunier- allait s'écrouler d'un jour à l'autre. Et cette évidence la corrodait. Le peu de fierté qu'elle avait de sa relation avec lui se métamorphosait en une honte, d'une intensité palpable. En effet ses membres tremblotait sous l'effet de la culpabilité. Son cerveau repassait en boucle la scène qui n'aurait jamais du arriver. Les remords s'accablaient sur elle telle une pluie torrentielle.

     

    La rupture qui allait suivre dans peu de temps allait sans doute être un obstacle de la hauteur d'un gratte ciel. Un jour ou l'autre, Tyson saura, la vérité finissait toujours par être révélée. Peut-être qu'en ce moment même, il était déjà au courant. Elle n'osait jeter un œil à son cellulaire, de peur d'y découvrir une quelconque échéance. Elle l'avait d'ailleurs éteint. Gabrielle souhaitait réfléchir à la tournure de cet événement le temps d'une journée. Tout allait être bouleversé. De nouvelles cartes seraient à jouer. Mais elle n'allait pas être une heureuse gagnante.

     

    Le passé allait soudain prendre fin. Tout ces moments passés en la compagnie de ces deux hommes ne seront plus les mêmes, ou alors inexistants. Peut-être que Tyson ne le lui pardonnera jamais, ce qui serait fort probable. Même chose pour Kyio. Leur amitié sera fortement écorchée par sa faute, même si le meilleur ami de son petit ami avait contribué à sa destruction.

    Les réactions de l'un et de l'autre tisonneront un feu ardent qui enflammera et emportera les souvenirs avec lui...

     

    Fébrile, cette dernière était recroquevillée dans un coin de sa chambre,verrouillée depuis qu'elle était rentrée. Elle était vêtue de son pyjama, et s'arrachait les ongles jusqu'au sang, ce qui n'était pas dans son habitude. La nervosité la rendait toute chose. Pourquoi avait-elle répondu à ce doux baiser? N'aimait-elle pas son petit ami? Que lui manquait-il avec lui pour qu'elle aille voir ailleurs? Ou alors que clochait-il chez elle? N'était-elle pas heureuse? Pourtant, il la comblait du mieux qu'il pouvait, la faisant même passer avant lui. Elle représentait sa vie, son tout.

     

    La demoiselle ne se sentait tout simplement pas à la hauteur, malgré le bonheur qu'elle éprouvait en se trouvant dans ses bras. Et encore moins avec cette infidélité. Elle n'avait jamais su lui rendre la pareille selon elle. Il avait tant fait. Gabrielle se traitait mentalement d’ingrate, et d'égoïste. Tout ça, elle le ressentait depuis déjà un bout de temps, mais était convaincue que cela passerait. C'était pour cette raison qu'elle n'en parlait pas à Tyson, et puis de toute façon il aurait démenti avec détermination, car son amour pour elle le dépassait. Il ne possédait plus aucun contrôle de lui même à ses cotés. Elle allait le détruire, avec férocité, sans le vouloir. Cette certitude lui faisait mal...

     


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  • 16

     

    ~Narration Tyson~

     

    Affalé telle une baleine échouée sur mon lit, la musique assez forte dans cette pièce qui est mienne, je faisais mes devoirs. A ma manière dirons nous. Cela relevait du miracle étant donné que je ne bossais guère. Les cours étaient loin d'être ma passion. Je n'avais aucune facilité, aucune logique et surtout...aucune mémoire. Enfin si, mais pas pour ce genre de chose. Ma famille était assez aisée, et je savais déjà que je ne serai pas dans le besoin, du moins pas avant un paquet d'années.

     

    C'était pour cette raison que je recopiais les réponses données sur internet dans mon devoir de biologie. Le site paraissait loin d'être fiable, mais ça m'éviterait le zéro pointé, ce qui était déjà pas mal. D'habitude, c'était Sullivan qui m'aidait un peu, lui qui était un vrai bosseur. Il me sermonnait en permanence, et me traitait de boulet pour se moquer. Je le prenais bien, car ce n'était pas méchant. C'était sa façon à lui de me motiver, de m'encourager.

     

    Certaine fois, on faisait des paris, afin de voir qui allait se rapprocher le plus de ma future note. Le gagnant avait droit à une glace, payée par l'autre. Et je devais l'avouer, c'était souvent moi qui perdait. Sulli' était vraiment trop fort.

     

    D'ailleurs, j'espère qu'il s'en sortira. J'ai besoin de lui moi, pour mes devoirs. Sinon je vais être obligée de redoubler. Non, en fait j'ai besoin de lui tout court. Même si entre hommes nous n'étions pas très expressifs, je devais admettre que je tenais vraiment à lui. C'était l'ami le plus droit que je connaissais. Il ne fumait et ne buvait pas. Il n'avait jamais essayé. Il pensait trop à son avenir,ses études, mais également au handball, sa passion de toujours. Sullivan était l'as du ballon dans ce sport. Son entraîneur l'avait d'ailleurs nommé capitaine de l'équipe, ce qui l'avait beaucoup réjouis. Au final, il avait tout pour lui. Sa future femme allait avoir beaucoup de chance plus tard.

     

    Bref,revenons à nos moutons. J'essayais tant bien que mal de faire le schéma d'une cellule, qui ressemblait plus à un cornichon qu'autre chose. Je ris intérieurement de ma bêtise, et rangeai mon devoir à l’intérieur de mon trieur. Je jetai un rapide coup d'oeil au réveil digitale posé sur la table de chevet et remarquai qu'il était bientôt l'heure de manger. L'odeur de la pizza attira mes papilles. J’éteignis la musique, et descendis alors en bas (logique en même temps, monter en haut relèverait du paranormal) et entendis les voix de mes parents, dans la cuisine, apparemment en pleine discussion.

     

    Je décidai alors d'écouter (la curiosité était un vilain défaut mais qui a dit que j'étais un enfant sage ?), et me collai au mur extérieur de la pièce.

     

    -Tu m'avais promis de ne pas recommencer Greg'...Entendis-je soupirer ma mère. Recommencer quoi? J'avais raté un épisode apparemment.

     

    -Je..je suis désolé Emy... Lui répondit alors mon père, la voix tremblante.

     

    -Tes excuses ne changeront pas grand chose... Rétorqua son interlocutrice, avant de rajouter: Je croyais que tu avais arrêté tout ça...

     

    -Je sais... Mais ne t'inquiètes pas, je vais récupérer tout cet argent. Une grosse mise s'offre à moi demain soir, et je suis certain de gagner...

     

    -Non, tu ne rejoues pas, hors de question! Haussa-t'-elle la voix. Il me semblait qu'elle s'était également levée, car une chaise avait grincé.

     

    -Fais moi confiance, laisse moi me rattraper...!

     

    -C'est NON! Tu mets en danger toute ta famille!! Putain mais tu es inconscient ou quoi! Je ne veux plus que tu rejoues, terminé! Je tiens à garder un toit au dessus de la tête de mes enfants MOI! Insista ma mère, irritée par la pseudo irresponsabilité de mon géniteur.

     

    -....justement...

     

    -JUSTEMENT QUOI?! Vociféra-t-elle.

     

    -Je..j'ai épuisé..l’intégralité de..nos revenus...même plus...

     

    Un claquement s'en suivit, et je devinai aussitôt que ma mère lui avait administré une gifle. Et pas de main morte. Des cris commencèrent à surgir, et je préférai ne plus être dans les parages. Je repartis alors dans ma chambre, assez inquiet . Si j'avais bien assimilé les choses, mon père pariait gros, et avait épuisé tout l'argent du compte courant. Comment allions nous faire pour vivre? Le prêt de la maison n'était pas encore terminé et ma mère ne travaillait que très peu.

    Ce qui était certain, c'est qu'il mettait toute la famille dans une sacré panade...

     


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  • 17

    17

    ~Narration Quinn~ 

    Le cadran de l'horloge du salon indiquait 8h30, et ça faisait longtemps que je n'étais plus dans le monde si apaisant du sommeil. Je n'étais pas une marmotte, et préférais de loin ne pas l'être. Je me délectais de ces matinées où je pouvais traînasser comme bon me le semblait. Et ce matin n'en faisait pas exception. En effet, j'étais avachie sur le canapé, les pieds accotés à la table basse, une épaisse couette me recouvrant.

     

    Je visionnais une série, piochant dans le paquet de Chocapic posé à mes cotés, de manière discontinue. Je m’ingérais ces céréales tel un glouton. Tant pis pour la future prise de poids, je n'étais plus à ça prés. Au moins, mes pensées étaient concentrées ailleurs, j'avais le droit à un peu de répit.

     

    Je souriais niaisement de ce qui se déroulait face à moi, voyant enfin les deux héros principaux s'échanger un baiser. J'ai toujours été friande des romances, que ce soit dans les livres, dans la vie réelle, ou à la télé. Je rêverais de pouvoir avoir quelqu'un qui me préfère à toutes ces autres belles filles. Pour qui je suis unique. A cette pensée, mon sourire se dissipa pour diverses raisons, donc celles qui faisaient parti de mon quotidien, et qui se répétaient maintes et maintes fois. Mon regard esquiva alors le téléviseur, cherchant un échappatoire. Fuir la réalité parfois, évitait de vivre en portant un certain fardeau. Cela faisait un poids en moins sur les épaules pendant un court laps de temps.

     

    Soudain mon terminal vibra, et je sursautai, m'interrogeant sur le destinataire de ce sms. Qui pourrait s’intéresser à moi? Certainement mon opérateur qui m'annonce que mon forfait est renouvelé pour ce mois-ci. Je m'emparai de ce dernier, et mes yeux s’agrandirent. Manqué. C'était Jesse. «Hey! Comment ça va? ;)» avait-il envoyé. Je relus le message plusieurs fois, afin de m’imprégner dans le cerveau l'existence de ce texto. Je restai bouche bée une minuscule poignée de secondes. Mon manque de confiance en moi et harcèlement moral que je subissais au lycée m’empêchait vainement d'y croire. Pour les autres, tout ça n'était que banal.

     

    Un sentiment de plénitude m'envahit. Je me «réveillai» brusquement, si soudainement que mon cellulaire jaillit de mes mains. Je repris possession de ce dernier, et répondit sans bien sûr, laisser entrevoir mon excitation débordante, «Coucou! :) Superbement bien, and you?;)». Je cliquai sur «envoyer», et gardai l'objet dans mes mains avec impatience. Je tressaillais en essayant de me reconcentrer sur ce qui se déroulait à la télé, en vain. La future réponse de Jesse occupait une place trop importante dans mon esprit pour que je puisse m'en détacher si facilement. Mes mains devenaient moites avec la chaleur qui se dégageait de mon corps, soumis à de l'agitation. Je ne tenais plus vraiment en place.

     

    Les minutes passèrent, et je m'efforçais de trouver des motifs qui pourrait excuser qu'il ne réponde pas. Peut-être était-il occupé après tout. Ce serait bien plus que valable. Nous ne demeurions pas tous en train de paresser.

     

    Les aiguilles firent un tour sur le cadran, et je me désolais. L'espoir que j'avais qu'il me renvoie un message commençait à s’éteindre à petit feu. Je soupirai, lasse. Je jonglai avec mon terminal, qui faisait office de boules du cirque Pinder (autant prendre l'un des plus célèbres). Je n'avais trouver que cet amusement pour patienter. Le programme qui s'animait sur l'écran ne m’intéressait plus.

     

    Un deuxième tour sur l'horloge. Toujours pas de réponse. Peut être s'était-il trompé de contact. Personnellement, ça ne m'étonnerait pas le moins du monde. Un beau garçon comme lui doit certainement être convoité par beaucoup de filles.

     

    Je laissai tomber ma tête sur l'accoudoir du sofa, allongeant par la même occasion mes fines jambes. Je fixai le plafond, le cerveau saturé par des songes inconscients. Ces derniers prirent le contrôle de mon esprit, mes paupières se fermèrent toutes seules, le «tic tac» de l'horloge murale en bruit de fond...     

     


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  • 18

     ~Narration externe~

     

    La culpabilité, un sentiment intense. Un sentiment qui apparaît de nombreuses fois dans une vie. Une émotion qui prend possession d'un corps d'une force colossale, même lorsque la personne n'est pas fautive.

     

    L'être humain en question en cet instant même n'était personne d'autre que la génitrice de Tom et Sullivan. Quelqu'un qui avait fait passer les erreurs de son mari avant ses enfants. Qui ne les avait pas protéger, qui se contentait d'assister à ce qu'ils subissaient. Elle pensait que jamais son mari ne se permettrait un tel acte, qu'il se contenterait de la violenter seulement elle. Mais malheureusement il avait franchi cette limite qui allait bien au delà de l'impardonnable. Continuer à encaisser les coups c'était son devoir, et elle savait si bien le faire jusqu'à présent...

     

    Pourtant ça n'avait pas suffit. Son aîné se retrouver prisonnier d'un coma dans lequel il hibernait depuis trois jours déjà. Trois jours de trop. Trois jours qu'il n'aurait jamais du connaître. Il lui restait tant à vivre, comparait à elle qui avait déjà profité de toutes les joies de la vie. Il ne manquait que la mort. Événement auquel cette quadragénaire aurait du être soumise, à la place de son fils et bien avant ce dernier. Elle espérait de tout cœur qu'il s'en sorte, indemne au mieux.

     

    C'est à cause de la disparition de son cadet qu'elle put se rendre compte de tout cela. Celle-ci était sur son lit, une peluche qui traînait ça et là à la main. Elle le fixait, et s'imaginait tout un tas de répliques que pourrait lui lancer le doux objet. Principalement une. «Tout est de ta faute.». Une parole si vraie, mais également si dure, qui renforçait son état de fautive. Mais elle l'avait bien mérité, et ne pouvait s'en prendre qu'à elle. L'amour rendait aveugle, mais aussi muet.

     

    Cette maman avait enfin laissé tomber le voile. Lui qui dissimulait tant de choses, restant accroché à cause des paroles de son mari, jamais confirmées par des actes. Elle y avait cru, oh oui, telle une idiote telle une niaise tombée dans le panneau d'un coureur de jupons. Belle comparaison pour décrire tout ceci. L'amour était quelque chose de totalement insensées, et d'aussi éblouissant que bouleversant. Empli de soleil, comme de tempêtes. Il y avait toujours un jour ou l'orage faisait son apparition, après de nombreuses averses. Il se pouvait que certaines fois, même après plusieurs et monstrueux ouragans, que les deux personnes concernées survivent. Parce que l'une les provoquait, et que l'autre était soumis. Triste numéro n'est-ce pas?

     

    La force de vaincre ce fâcheux époux n'était plus en elle, et l'avait quittée depuis bien longtemps. Ses nombreux hématomes et bosses qui tachaient sa peau le prouvait amplement. Le danger dans lequel se trouvait le jeune Sullivan et l’œil enflé de son autre fils aussi. La déchéance dans laquelle elle croupissait la gagnait de très loin.

     

    C'est pour cette raison que le secret demeura enfoui au plus profond de chacun, et que cette mère fera tout pour qu'il ne soit jamais dévoilé. Elle avait bien sûr, cette volonté de mettre en sécurité ses enfants, mais pour cela, il fallait que rien ne soit dit, car autrement la prison l'attendait au bout du chemin. Et ça, jamais elle ne le souhaitait.

     

    Séquestrée entre le bien et le mal, la confusion tambourinait entre ses tempes. Cette dernière jeta la peluche contre le mur en face, prise d'une haine. Une haine qui n'était que contre elle. Une haine incontrôlable. Elle éclata en sanglot peu de temps après, se laissant basculée sur les genoux, les mains appuyées contre la moquette de la chambre afin de ne pas se taper la tête. Les perles salées trempaient le sol avec abondance, s’abattant avec détermination. Elle hoquetait, les yeux clos, souhaitant se rassurer sur son cas. Mais impossible.

     

    Son corps tout entier lui faisait mal, ses plaies s'agrandissaient, aussi béantes à l’intérieur qu'à l’extérieur. Intérieurement elle criait de douleur, mais personne ne l'entendait, personne ne volait à son secours. Elle semblait désespérément seule.

     

    Une voix lui murmurait d'aller retrouver ses fils, et d'essayer de réparer ses erreurs, seulement celles qui étaient pardonnables du moins. Cette voix était celle de la raison. C'est alors qu'elle se releva, passant le dos de sa main contre ses yeux rougis par les pleurs. Celle-ci enfila une paire de lunettes de soleil, un fin manteau, et se rendit vers ce lieu si sinistre. L’hôpital.   


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  •  Grâce à l'instinct maternelle qu'elle possédait encore, elle savait ou se trouvait Tom et ne s’inquiétait guère. Ce dernier était proche de son plus grand fils, il était parti le retrouver tout simplement. Et cette constatation lacérait une nouvelle fois le cœur de cette mère qui avait causé bien des dégâts dans la famille qu'elle avait fondée.

     

    Une fois arrivée à destination, elle s'empressa de retrouver la chambre en question. Elle faisait tout pour éviter le regard des gens qu'elle rencontrait, fonçant tête baissée, les mains dans les poches de sa veste. Ses cheveux détachés cachaient une grande partie de ses bleus.

     

    Au moment où la jeune mère arriva devant la porte, une infirmière en ressortit, un petit sourire collé aux lèvres.

     

    -Votre petit dernier est très mignon Madame. Lui lança t'elle gentiment et d'une douce voix.

     

    Pour tout réponse, la concernée la remercia d'un faible sourire, avant de pénétrer à l’intérieur de la chambre.

     

    Elle y découvrit le jeune Tom éperdument accroché au bras de son frère, qui lui chuchotait des «je t'aime» ainsi que des «réveille toi». Leur génitrice resta à observer la scène plusieurs seconde, planté tel un «I», comme figée. Elle n'avait jamais bien réalisé que leur complicité était aussi fusionnelle.

     

    Celle-ci s'approcha de ses enfants, posant une tendre main sur l'épaule de son cadet, qui l'ignorait depuis son entrée dans la pièce. Celui-ci continuait ce qu'il avait entrepris, ne prêtant aucune attention à la femme qui lui avait donné la vie. Il lui en voulait bien trop.

     

    -Tom... Maman a fait une énorme erreur tu sais..Lâcha la seule voix féminine de la pièce, les sanglots lui montant jusqu'à la gorge.

    -....

    -Excuse moi, je m'en veux beaucoup tu sais...

    -....

    -S'il te plait... pardonne moi...

    -Pars, t'es plus ma mère pars. Lui ordonna le jeune enfant, se voulant être autoritaire.

    -Que..que..balbutia son interlocutrice, à la mine déconfite.

    -C'est à cause de toi que Sulli' il est comme ça. Alors pars, t'as rien à faire ici. T'es plus ma maman, t'es plus rien pour moi! Juste une méchante, comme ton mari. Sulli' il a mal, je le sens chaque nuit, il est vraiment pas bien. Et toi tu l'as laissé le frapper, t'as rien fais. C'est pas une maman quand on est pas là pour ses enfants. Si Sulli' se réveille, il te le pardonnera jamais, comme moi. Et on rentrera jamais à la maison, jamais!!! C'est moi qui vais le protéger vu que t'en es pas capable. Je resterai ici jusqu'à qu'il puisse me serrer dans ses bras, me câliner, me réconforter et vivre. Il a toujours été la pour moi, alors je dois faire pareil. Lui je l'aime, pas toi. Alors dégage. Dénigra le garçonnet, ayant pris son courage à deux mains. Il avait dis ce qu'il avait à dire, d'une façon tout à fait désinvolte, mais directe.

     

    La concernée quitta alors la chambre, brisée comme elle ne l'avait jamais été, ayant peine à réagir à cette réplique. Il semblait qu'elle avait à présent tout perdu... La roue tourne après tout, même si on avait mal agi involontairement...

     


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